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ÉLEVER DES VOIX, PROTEGER DES VIES : L’APPEL A L’ACTION DE MUSILIM AKANJI POUR METTRE FIN A L’EXPLOITATION DES ENFANTS

 

Musilim Akanji, prix du meilleur blog Jeunes Blogueurs 2023

«La protection des droits de l'enfant est un enjeu majeur pour le développement humain et social. Il s'agit de garantir à chaque enfant le respect de sa dignité, de ses besoins fondamentaux, de son épanouissement et de sa participation à la société. Pourtant, dans notre société, des millions d'enfants sont victimes de violences, d'exploitations, d'abus, de négligences ou de pratiques néfastes qui portent atteinte à leur intégrité physique, psychologique et morale. Face à ces violations qui menacent la destruction de notre civilisation, pourquoi souhaiter que cela cesse ? Comment agir pour protéger efficacement les droits de l'enfant ? Qu’est-ce qu’il faut faire concrètement pour arrêter ce fléau ? Comment renforcer les lois et le système pour un changement positif ? Quels sont les défis et les perspectives pour renforcer l'intérêt supérieur de l'enfant dans toutes les décisions qui le concernent ? Dans cet article je me permets de proposer des solutions concrètes en expliquant comment s’y prendre pour lutter contre l’exploitation des droits de l’enfant.

Les droits de l’enfant sont essentiels pour le développement humain et social. Chaque enfant doit avoir sa dignité, ses besoins fondamentaux, son épanouissement et sa participation à la société respectés. Mais dans notre société, des millions d’enfants subissent des violences, des exploitations, des abus, des négligences ou des pratiques néfastes qui nuisent à leur intégrité physique, psychologique et morale. Comment arrêter ces violations qui détruisent notre civilisation ? Comment protéger efficacement les droits de l’enfant ? Comment renforcer les lois et le système pour un changement positif ? Quels sont les défis et les perspectives pour l’intérêt supérieur de l’enfant ? Dans cet article, je propose des solutions concrètes pour lutter contre l’exploitation des droits de l’enfant.

Pourquoi je souhaite que ça change ?

Les enfants sont les premières victimes de l’injustice, de la violence et de l’exploitation dans le monde. Selon l’UNICEF, plus de 150 millions d’enfants sont contraints de travailler, souvent dans des conditions dangereuses et dégradantes. Plus de 10 millions d’enfants sont victimes de la traite, de l’esclavage ou de la prostitution. Plus de 120 millions de filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, et plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine. Plus de 50 millions d’enfants sont déplacés de force à cause des conflits, des catastrophes ou de la persécution. Plus de 250 millions d’enfants vivent dans des pays touchés par la guerre, où ils sont exposés aux armes explosives, aux mines, aux engins explosifs improvisés, aux attaques contre les écoles et les hôpitaux, et à la violence sexuelle. Dans ma ville, à Bouaké, je constate la présence d'enfants mendiant et travaillant au lieu d'être dans des salles de classe avec leurs camarades. Je les vois errant dans les rues de Bouaké, cherchant de quoi se nourrir et exposés à tous les dangers de la vie. Il est fréquent de rencontrer des enfants talibés contraints par leurs maîtres de parcourir des kilomètres à pied pour mendier de l’argent.

Ces violations des droits de l’enfant ont des conséquences dramatiques sur leur santé physique, mentale et émotionnelle. Elles compromettent leur survie, leur développement, leur protection et leur participation. Elles les privent de leur enfance, de leur dignité et de leur espoir pour l’avenir.

Je souhaite que ça change, parce que je crois que chaque enfant a le droit de grandir dans un environnement sûr, respectueux et bienveillant. Je crois que chaque enfant a le droit d’aller à l’école, de jouer, de rêver, de s’exprimer, de s’épanouir. Je crois que chaque enfant a le droit de contribuer à la construction d’un monde meilleur.

Beaucoup d’enfants souffrent de l’injustice, de la violence et de l’exploitation. Ils travaillent, sont vendus, mariés, mutilés, déplacés, menacés. À Bouaké, je vois des enfants mendier et travailler. Ces violations nuisent à leur santé, leur développement, leur protection et leur participation. Elles les privent de leur enfance et de leur dignité. Je veux que ça change, car chaque enfant mérite un environnement sûr, respectueux et bienveillant. Il mérite d’aller à l’école, de jouer, de rêver, de s’exprimer, de s’épanouir. Il mérite de participer à un monde meilleur.

Quelles sont mes solutions ?

Pour protéger les droits de l’enfant, je pense qu’il faut agir à différents niveaux.

Par l’éducation et la sensibilisation : Je pense qu’il faut informer les familles, les éducateurs et les communautés sur les droits de l’enfant, et les responsabiliser sur leur rôle de protection. Je pense qu’il faut aussi sensibiliser les enfants eux-mêmes, et leur apprendre à se protéger, à se respecter, et à respecter les autres. Je pense qu’il faut changer les normes sociales qui tolèrent ou encouragent la violence, l’exploitation et la négligence envers les enfants. Je pense qu’il faut promouvoir les valeurs de paix, de tolérance, de solidarité et de diversité. L’éducation et la sensibilisation sont pour moi des moyens puissants pour informer la population sur les conséquences que ces violations peuvent générer. Par exemple, mener des campagnes de sensibilisation à travers les médias et aussi hors médias, qui permettront aux populations de réaliser les conséquences et les effets que ces violations peuvent avoir sur les enfants victimes.

Par le renforcement des lois et des systèmes : Je pense qu’il faut plaider en faveur de lois solides qui protègent les enfants contre la violence, l’exploitation et la négligence, et qui sanctionnent les auteurs de ces actes. Je pense qu’il faut appliquer la tolérance zéro et aussi mettre en place des systèmes de protection efficaces, qui garantissent aux enfants l’accès aux services sociaux essentiels, à un système de justice équitable, et à un mécanisme de signalement et de prise en charge des cas de violations. Je pense qu’il faut renforcer les sanctions, en fonction de la gravité de la violation commise sur les droits de l’enfant, partant des amendes, des dommages-intérêts, des astreintes aux peines d’emprisonnement.

Par la participation des enfants : Je pense qu’il faut impliquer activement les enfants dans les décisions qui les concernent, et respecter leur droit à la participation. Je pense qu’il faut écouter leurs voix, leurs opinions, leurs besoins, leurs aspirations. Je pense qu’il faut les encourager à s’engager dans des actions citoyennes, solidaires, créatives, qui font avancer leurs droits. Permettre aux enfants de jouir de leur droit à l’expression en organisant des rencontres avec eux dans des espaces où ils se sentiront en sécurité.

Par le soutien aux victimes : Je pense qu’il faut mettre en place des services de soutien pour les enfants victimes de violence, d’exploitation ou de négligence. Je pense qu’il faut leur offrir un refuge, un accompagnement, un conseil, un soin médical, un suivi psychologique. Je pense qu’il faut leur redonner confiance, estime, et espoir.

La protection des droits de l’enfant est l’affaire de tous. Ensemble, nous pouvons contribuer à créer un monde où chaque enfant grandit en sécurité, avec dignité et espoir pour l’avenir. C’est le monde que je souhaite pour demain, et vous ?» Musilim Akanji, jeune blogueur de l'UNICEF Côte d'Ivoire.

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