L’allaitement maternel exclusif est une pratique essentielle pour la santé et le développement des nourrissons. Il est recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que les nourrissons soient allaités exclusivement pendant les six premiers mois de leur vie. Cependant, en Côte d’Ivoire, seulement 24% des nourrissons sont allaités exclusivement. Ce chiffre est préoccupant, car il est bien en dessous de l’objectif mondial de 50% fixé par l’Assemblée mondiale de la santé selon Alive and Thrive Côte d’Ivoire (aliveandthrive.org)
Facteurs influençant l’allaitement maternel exclusif
Accès aux soins de santé
L’accès
aux soins de santé est un facteur déterminant de l’allaitement maternel
exclusif. Les professionnels de la santé jouent un rôle crucial dans la
promotion de l’allaitement maternel exclusif, car ils sont souvent les premiers
à informer les nouvelles mères sur ses avantages. Cependant, en Côte d’Ivoire,
l’accès aux soins de santé est limité, en particulier dans les zones rurales.
Cela peut entraver la diffusion d’informations sur l’allaitement maternel
exclusif et, par conséquent, réduire sa pratique.
Éducation des mères
L’éducation
des mères est un autre facteur clé. Les mères qui sont bien informées sur les
avantages de l’allaitement maternel exclusif sont plus susceptibles de le
pratiquer. Cependant, en Côte d’Ivoire, le taux d’analphabétisme chez les
femmes est relativement élevé, ce qui peut limiter leur accès à l’information
sur l’allaitement maternel exclusif.
Pratiques culturelles
Les
pratiques culturelles peuvent également influencer la pratique de l’allaitement
maternel. Par exemple, certaines cultures peuvent favoriser l’utilisation de
substituts du lait maternel. En Côte d’Ivoire, certaines croyances et pratiques
culturelles peuvent décourager l’allaitement maternel exclusif.
La
voie d’accouchement peut influencer la pratique de l’allaitement maternel
exclusif. Les mères qui accouchent par césarienne sont moins susceptibles de
pratiquer l’allaitement maternel exclusif. Plusieurs raisons peuvent expliquer
ce phénomène :
1. Récupération post-opératoire : Après une césarienne, la mère a besoin
de temps pour se remettre de l’intervention chirurgicale. Cette période de
récupération peut retarder le début de l’allaitement maternel exclusif. En
effet, la douleur et l’inconfort post-opératoires peuvent rendre difficile pour
la mère de tenir et d’allaiter son bébé immédiatement après l’accouchement.
2. Douleurs chroniques : Certaines mères peuvent ressentir des
douleurs chroniques dues à l’opération, ce qui peut rendre l’allaitement
inconfortable. Ces douleurs peuvent dissuader les mères de pratiquer
l’allaitement maternel exclusif.
3. Infections : Les mères qui ont subi une césarienne
sont plus susceptibles de souffrir de fièvre ou d’infection, ce qui peut
également affecter leur capacité à allaiter. Une mère qui se sent malade ou
affaiblie peut avoir du mal à allaiter régulièrement.
Il est
important de noter que malgré ces défis, l’allaitement maternel exclusif est
toujours possible après une césarienne. Avec le soutien approprié des
professionnels de la santé et une bonne information, les mères peuvent
surmonter ces obstacles et allaiter avec succès leur bébé.
Lieu d’origine
Le
lieu d’origine peut également influencer la pratique de l’allaitement maternel
exclusif. Par exemple, les mères originaires de certaines régions, du pays
pratiquent moins l’allaitement maternel exclusif en raison de leurs cultures et/ou
croyances.
Conséquences de l’allaitement maternel inadéquat
L’allaitement
maternel inadéquat ou insuffisant peut avoir des conséquences graves sur la
santé des enfants. Chaque année, l’allaitement maternel inadéquat ou
insuffisant en Côte d’Ivoire entraîne environ 9,000 décès d’enfants et plus de
2,000 cas de maladies mortelles chez les mères évitables selon Alive and Thrive Côte d’Ivoire (aliveandthrive.org).
De plus, les enfants qui ne sont pas allaités sont plus susceptibles de
contracter des maladies potentiellement mortelles et d’être moins capables de
combattre les maladies.
Il
est clair que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour augmenter les
taux d’allaitement maternel exclusif en Côte d’Ivoire. Cela nécessite une
approche globale qui comprend l’amélioration de l’accès aux soins de santé,
l’éducation des mères sur les avantages de l’allaitement maternel exclusif, et
la prise en compte des pratiques culturelles. En Côte d’Ivoire, l’UNICEF avec
le financement du Canada, sensibilise les mères sur l’allaitement exclusif durant les six premiers mois
de l’enfant.
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